Ici je vous épargne tous les test que j’ai fait pour y arriver.
Le milieu devant est plat et passera sous la pointe de corsage.
Ensuite la ceinture sur laquelle sont cousus les plis canons passerons sur les basques, tabs (c’est comme on veut). La jupe se noue dans le dos.
Le surplus de tissus de taille se froncera au moment de l’attache.
J’ai essayé des plis de 3,5cm = trop grand plis pour le tour de taille donné. Un demi tour de taille, mesurer et défaire!.
Ensuite je suis passé aux plis de 2cm. Plis encore un peu trop espacés pour le résultat que je cherche. Un demi tour de taille, mesurer et défaire!!
J’en suis donc arrivé au plis de 1cm. Un demi tour de taille, mesurer et oh surprise c’est la bonne mesure.
les plis canons sont petits et serrés. C’est ce que je voulais.
Je ne souhaitais pas faire de plis creux, plats, couchés etc…
Pour que mes plis soient réguliers j’ai utilisé du papier de soie (Burda)
Il sera plus facile à enlever après.
Chaque carré mesure 1cm. Coupé dans la largeur du papier et épinglé à l’intérieur de la jupe, hauteur de la taille.
Les plis partent du milieu devant +16 cm (1/2 platitude sous la pointe du corsage)
Sur cette photo la ceinture est placée sous les chiffres (je couds de droite à gauche).
Je passe 5 rang de fils (cordonnet) en commençant par la ligne du bas (photo)
Espace entre les plis de 1cm et espace entre les lignes, aussi 1 cm.
Une fois les 5 rangs de fils terminé je forme les plis.
Ma mesure pour le tour de taille est respectée avec une marge milieu dos (ouverture de la jupe) de 4cm aplat. Cet aplat froncera au moment de nouer la taille.
Pour terminer j’enlève le papier de soie en desserrant les plis petit à petit.
Mon tissus est en panneaux de 75cm. Pour faire cette jupe j’ai besoin de 6 lés.
La bordure du tissus à tendance à être plus « serré » que le tissus. Donc je passe chaque pièce à la surjeteuse afin de détendre chaque pièces.
Au final je vais avoir 6 lés de 70-72cm.
Le milieu devant de la jupe doit avoir 100cm fini et le milieu dos 106cm fini.
Un week-end entier à placer mon tissu, coudre les 3 galons de passementerie or, dont toutes les bordures en éventail à la main.
Cette image ne montre que la moitié de la jupe. 2,10m par côté.
Les pinces me servent à maintenir la jupe pliée en deux à la table de travail.
Ce dette manière je peux épinglier ma doublure au niveau de la taille sans tirer sur le tissus de dessus. Il y a certainement une autre manière de faire. Celle-ci me convient très bien.
Milieu devant
Pour la doublure, je prends une finette de doublure de rideaux. c’est très léger et en grande largeur (150cm)
Il y a un retour à la taille de 10cm pour les plis canons.
Le milieu devant sur 32 cm passera sous la pointe du corsage.
La doublure est maintenue encore par une couture. Côté d’endroit on ne voit rien, la couture est perdue dans le dessin.
Je ne suis pas très sérieux car je n’ai pas pris beaucoup de temps pour rédige un post.
Je passe plus de temps à coudre qu’écrire.
Avec un peu d’organisation j’ai pensé à prendre quelques photos.
Me voilà parti dans la réalisation d’une première. La robe Louis XIV période 1670.
Comme base j’ai opté pour le Janet Arnold entre autres.
C’est un modèle très connu et souvent repris.
Je vais donc m’en servir et faire un mixte avec d’autres robes de la même période.
J’ai fait la toile et après un 1er essayage, il en est ressorti un patron papier Craft .
La marge de couture sera laissée directement sur le coutil noir satiné.
Prochaine étape … casser les épingles.
Pas simple d’épingler au travers de deux épaisseurs de coutil. Les épingles les plus fragiles n’ont pas résisté.
Coupe des différentes pièces avec 1,5cm de surplus de couture.
Pour le milieu dos, je laisse un peu plus pour éviter de mauvaises surprises. Je préfère dégarnir plus tard que de tenter de rajouter plus tard.
Pour la suite j’ai commis une grosse bourde.
Les coulisses pour baleines devraient être cousues en calculant la largeur de la baleine. Pour ma part j’ai à chaque fois placé la baleine en métal sur la couture verticale de droite. Avec un pied à fermeture éclair je me suis appuyé contre la baleine pour faire ma couture.
ci-dessus on voit un peu la baleine métallique blanche..
Au lieu d’avoir un tissus supérieur qui reste à plat, je provoque chaque fois une différence de 1mm et à chaque tunnel.
A force, j’ai dû compenser sur les coutures extérieures.
Une fois toutes les pièces terminées, je passe à « l’habillage » de celles-ci.
J’ai trouvé cette soie qui a été retenue par l’amie pour qui je réalise cette robe.
J’airais pu aussi faire mes couture de tunnel à baleines à travers toutes les couches, mais j’ai eu envie de compliquer un peu le travail.
Donc étape suivante, bâtir tout autour de toutes les pièces.
Il faut quand même rester attentif à bien tendre le tissus, sans excès.
Il y a maintenant l’étape couture de la décoration.
Bonne surprise, toutes les décorations vont se coudre à la main, sans oublier la pose de biais sur les basques.
En attendant de refaire un essayage pour ajuster les détails, je ne termine pas les épaules et je ne double pas complètement l’intérieur.
Pour le laçage en milieu dos, j’ai décidé de cacher les oeillets en comprenant un retour de tissus. Ce retour cachera le laçage.
Les oeillets sont réalisés avec une Singer 99K et le « buttonholed » matrice pour oeillets. C’est juste génial et très rapide.
Le Laçage pourra se faire avec une aiguille à laine (bout rond).
Ensuite je peux passer aux manches.
Il m’a fallu quelques m2 de toile pour trouver la bonne forme une fois terminée.
Je dois encore affiner et ajuster les plis canons.
Pour me changer un peu les idées je passe à la jupe.
J’ai utilisé 6 panneau en 75 cm de largeur.
Le milieu devant fini aura 100cm taille milieu devant au sol et 106cm taille milieu dos au sol. vertugadin (boudin) compris.
Et ma version.
Le milieu devant se trouve sur la partie gauche de l’image.
Je ferais la couture milieu devant une fois que tous les galons sont terminés.
J’ai placé une ouverture de 15cm au milieu dos.
Cette ouverture sera perdue dans les plis canons et de plus sera dissimulée sous la traîne.
Par contre, contrairement au patron de base, je n’ai pas placé de poche. Elle est prévue trop petite donc actuellement ne servirait à pas grand chose.
Au cas je peux toujours défaire une couture et l’y intégrer.
Pour l’instant je ne peux aller plus avant dans mon travail.
C’est le pourpoint de cette époque qui me plaisait, ainsi que la culotte. En gros c’est le costume mais surtout certains détails qui m’ont plu.
Je suis donc parti à la chasse d’inspiration dans les livres…Je nia pas mis des photos de toue la collection que j’ai consulté. Celui de ci-dessous est particulier et sort du lot.
Je vous recommande « The Modern Maker ».
Le concepteur Matthew Gnagy remet au goût du jour « la bara ». Une méthode qui date du XVème siècle espagnol.
En gros et en très résumé, la bara est un système basé sur les proportions du corps + que sur les mesures que nous connaissons actuellement. Il y a bien sûr des modifications à apporter lors de la conception du patron. Un pli à prendre et à comprendre.
Vraiment à découvrir.
J’ai opté pour ce type (de costume). Par contre en gris argent et galons argent.
La tresse ira sur le pourpoint et la culotte.
Pour les boutons (1cm) je vais décorer les épaulettes et les faux boutons de la culotte.
les boutons du pourpopint sont en étain.
Ce sont des reproductions que j’ai trouvé au Royaume Uni.
Le modèle de gauche est sur le pourpoint et la braguette de la culotte.
Celui de gauche ira sur la cape de voyage.
La tige du bouton se coud sur le bord droite de la partie devant du pourpoint.
Pour les boutonnières j’ai ENFIN pu utiliser ma singer 329K et le « buttonholer ». Je suis complètement satisfait.
Le gain de temps est INCOROYABLE.
Si vous avez l’occasion je vous le recommande.
(Voir article buttonholer)
La boutonnière est placée au maximum à 1cm du bord gauche. C’est la tige du bouton qui permet de faire la croisure avec la distance du bord de la boutonnière.
C’est idem pour l’ouverture des manches et la braguette de la culotte (photo en fin d’article).
La cape de voyage est en laine bouillie non doublée.
Le patron est basé sur un modèle Renaissance. On peut y ajouter une capuche qui devrait rester amovible.
Pour Venise, la cape est indispensable. Ce modèle prend peu de place et reste très léger.
J’ai quand même mis une parementure qui couvre les épaule et descend jusqu’à la première attache (celle du bas)
Y a pas à dire on a pas inventé grand chose.
Le galon est confectionner avec le même fil que la tresse argent. Par contre ce galon est un peu souple pour un bon maintien.
Les attaches sont cousues à la machine au pied soutache.
Je vous recommande de faire un ou plusieurs test avant…
Pour le chapeau j’ai choisi un patron sur le net.
C’est que j’ai trouvé de mieux se sont les patrons de Lynn McMaster.
J’ai fait plusieurs essais. Je ne suis pas encore très satisfait du résultat.
Le patron est bien fait. Les explications sont des fois un peu compliquées. Il faut prendre son temps.
Je rencontre toujours le même soucis avec la confection des boutonnières.
Pour y remédier j’utilise pour la 1ère fois le système de « buttonholer » de Singer. Il existe plusieurs modèles.
Pour les photos j’ai utilisé les 2 modèles que j’ai.
Celui-ci contient 5 gabarits de boutonnières (cames), 1 plaque d’aiguille avec sa vis de fixation. Cette plaque recouvre les griffes d’entrainement.
Le système de boutonnières se fixe au au pied presseur et la fourche se cale au niveau de la vis du serre aiguille.
J’ai choisi une boutonnière avec en forme de serrure (came de droite).
Au dos de la came il y a un la longueur de la boutonnière en inch et un gabarit de la boutonnière finie ce qui permet de choisir la bonne boutonnière.
La came correspondante est insérée dans l’appareil.
Et le système est fixé à la barre du pied de biche comme ci-dessous.
Le tissus à travailler est passé entre la plaque qui recouvre les griffes et le gabarit du système.
Le bouton blanc avec le « S « de Singer sert à positionner le gabarit au bout de la boutonnière qui va être cousue. Pour ce modèle se sera la partie arrondie en forme de serrure
Le début de ma boutonnière sera à la hauteur du point que j’ai fait au crayon.
Tenir les fils du début du travail et y aller doucement.
Le choix de la largeur de point se fait sur le côté du système.
J’ai un peu tout essayer et c’est le « 6 » qui me convient.
Le premier passage n’est pas terrible, mais il faut toujours un 2ème passage.
Au 2ème passage je suis satisfait de la boutonnière.
Comme ce système est un modèle des années 1948 et que ma machine n’a pas de zigzag, c’est le système avec la came installée qui fait le zigzag, pas l’aiguille.
J’ai même essayé avec un velours de soie en double épaisseur.
Voilà le résulta.
Et avec une autre came pour une boutonnière très petite.
Il y a quelques tutoriels en anglais sur le net. Ils sont clairs, bien filmés et compréhensible.
Le livret explique comment faire de longues boutonnières, des boutonnières comme faite à la main etc.
Je vous recommande vivement de les regarder pour aller plus dans le détails.
Avec un peu de pratique je suis convaincu et pour le moment je ne voudrais faire mes boutonnières autrement.
Le temps passe vite entre mes activités et la réalisation de ce costume Louis XIV de la période 1700.
Le gilet est aussi un modèle 1700. La culotte est un modèle 1690 revisitée pour l’ouverture aux côtés des canons pour y placer des boutons.
J’ai décidé de réaliser la chemise, gilet, culotte et justaucorps.
La chemise est en lin. J’aurais dû utiliser un lin plus fin. La prochaine fois sans doute.
Après une prise de mesures, j’ai tracé un patron selon les « principes » de l’époque.
Le gilet est assez simple à réaliser. Par contre il faut quand même prendre le temps de réfléchir 2 minutes pour un bon montage.
Il est composé de 2 parties devant et de 2 partie pour les pièces du dos.
J’ai décidé de faire un laçage qui débute de la carrure dos jusqu’en dessus de la taille. Je n’avais pas envie de coudre des lacets pour ajuster le dos.
Une fois le gilet terminé je peux passer au justaucorps.
1ère toile pour un premier essayage.
Comme d’habitude se sont les manches qui donnent le plus de travail.
J’ai donc pris le temps de refaire une autre toile avec les corrections. Après 3 essayages ma toile définitive est prête.
Je profite de mon élan pour la relever tout mon patron avec corrections sur du papier kraft.
J’ai trouvé une soie mélangée avec de la viscose (tissus ameublement)
pour réaliser le justaucorps.
Surprise le tissus est un peu plus souple que prévu. De plus il s’effiloche pas mal. Je rigidifie mes pièces en les toilant avec de la toile tailleur « lourde ». je marque chaque pièces et points importants au fils de bâti (double).
Ensuite je glace chaque pièce de tissus sur la toile tailleur. Traçage des patrons. Commence alors l’ exercice des raccords.
Bonne surprise j’y ai passé moins de temps que prévu. Autre bonne surprise, la craie jaune se voit assez bien sur l’envers du tissus.
Les marquages sur la toile tailleur sont fait au crayon à papier (vraies et fausses boutonnières, raccords etc.).
Pour faire les choses dans l’ordre, je dois commencer par faire les poches et les rabats.
Sur les rabats, il y a les fausses boutonnières en soutache « vieil or ».
La même soutache est placées pour chaque boutonnières
Devant; 6 vraies boutonnières. Elles partent de la hauteur du rabat de poche en descendant vers l’ourlet et … fausses boutonnières.
J’ai travaillé les boutonnières avant de poser la doublure.
Entre chaque vraies boutonnières je place une chute de doublure (taffetas de soie crème).
Le justaucorps se boutonne sur 2 à 6 boutons à la hauteur du ventre.
Côtés; 2 x 10 vraies boutonnières
ouverture milieu dos; 2 x 11 fausses boutonnières
et revers de manches; 2×5 fausses boutonnières.
Pour chaque boutonnières il y a les boutons, sauf pour l’ouverture milieu dos qui n’a que des boutons. C’est un choix personnel.
Sur ce costume, la taille est descendue d’environ 6 cm par rapport à la taille réelle. Cette taille « basse » est aussi la marque pour positionner le rabat de poche.
Une fois toutes les soutaches cousues à la main (environ 22 m…) je pose un passepoils satin rouge vif.
J’ai vu ce détail sur un tableau. Personnellement je trouve que le tissus est souligné.
Contrairement à ce que je fait d’habitude avec un passepoil ton sur ton, je ne vais pas en poser sur les coutures de côté, d’épaules ainsi que sur la couture du milieu dos et celles des manches.
Par contre je l’ai fait pour le bord du revers de manche.
Le passepoil est rabattu à grands points sur la toile tailleur.
Je vais couper la doublure en laissant plus de surplus de couture afin de pouvoir mieux la placer sur l’envers de la veste.
Toutes les coutures pour poser la doublure sont faites à la main au point arrière. Il n’y a que la couture du milieu dos et les coutures des manches qui sont faites à la machine, c’est beaucoup plus simple.
Sur une veste où toutes les boutonnières sont ouvertes j’aurais placé ma doublure plus en retrait à l’intérieur de la veste. Pour ce modèle j’ai fait une découpe que je couds une fois de plus à la main.
Je n’ai pas pris le temps de faire des photos à chaque étape. La prochaine fois peut-être.
Les détails pour la réalisation de la culotte 1690 suivent dans un prochain article.