Tenue homme 1696

Sur la base d’un film, de ce tableau et d’une soie bordeaux… sans parler d’une envie de coudre…

ab. 1696 Att. to Vittore Ghislandi (Fra Galgario) – 

Portrait of Bartolomio Manganoni 

(Museum of Art and History of Narbonne)

Le mot d’ordre qui m’a été demandé: sobriété !

Le patron du gilet était déjà ok avec un costume précédent.

Il fallait juste modifier l’ouverture des poches. Pour une fois elles seront verticales.

Ensuite, c’est le tour des boutonnières passepoilées. Ce n’est pas très compliqué mais j’ai un tissus de brocart avec fils métallique qui s’éraille dès qu’on le regarde et qui n’a que peu de tenue. Sans parlé de la vapeur du fer qui est à bannir sous peine de voir le tissus se rétracter d’au moins 1cm.

Il y a des étapes que je n’ai pas prise en photo, désolé je n’y pense pas systématiquement.

Pour les boutonnières passepoilées j’ai tracé les empiècement à l’aide d’un gabarit maison, le tout dans le droit fil..

Sac de poche et passepoils des boutonnières.

La Mercerie de l’atelier www.mercerie-atelier.fr vend d’excellentes fournitures, telles que les entoilages.

Endroit du gilet avec ses boutonnières terminées.

L’ouverture des poches n’est qu’une adaptation d’une poche paysanne mais à la verticale.

L’ouverture de la poche sera masquée par un galon. De même pour les devants du gilet.

J’ai recouvert les boutons et monté le gilet.

Les devants du gilet
Poche avec ouverture verticale
Dos du gilet

Les oeillets sont réalisés avec un « buttonholer » de Singer (des années 50). J’en parle dans un autre article.

Les galons sont posé à la main. Il y a longtemps que j’ai abandonné la machine à coudre pour ce genre de travail.

Après avoir fini la première partie de ce nouveau costume, je peux « attaquer » le justaucorps.

Soie rouge bordeaux et galons vieil or.

Endroit du justaucorps

Les pièces de la veste sont coupées en laissant beaucoup de marge. Chacune d’entre elle sont bâties sur un entoilage particulier. J’ai utilisé un tissus anti-feu noir. Etonnant mais il a de la tenue, il est léger et j’en ai un rouleau de 10m…

Le marquage à la roulette et carbone est effectué séparément sur chaque pièce.

Sur l’endroit de mon tissus j’ai marqué l’emplacement de l’ouverture verticale de la poche.

Le marquage et le bâti de l’ouverture coté envers sur l’entoilage.

C’est une poche passepoilée toute simple. L’ouverture est renforcée par la toile uniquement. Par contre j’ai fait un renfort de couture à chaque coin.

Couture de l’ouverture de la poche. Les coins sont renforcés.

Sac de poche côté envers

Le sac de poche est passé par l’ouverture et j’en profite pour créer les passepoils que je tiens par une couture machine aux capucins.

Le fond de poche sera cousu ensuite.

Le galon est cousu à la main

J’ai laissé beaucoup de marge et n’ai pas encore coupé les emmanchures afin d’éviter une déformation. Le trait tiller montre la forme du patron qui est visible sur l’envers..

2 devant

C’est identique pour les 2 pièces du dos.

Toutes les étapes de marquage, bâti, couture et autres ont été faites simultanément pour chaque pièce de devant et du dos. Ce sera pareil pour les manches.

Le plus simple est fait. Prochaine étape, les manches et leur revers dans le même tissus que le gilet.

Comme pour la veste, chaque pièces et coupée en gros. La soie est bâtie sur la toile (noire).

Ensuite, je trace le patron.

Le surplus de tissus sera coupé plus tard.

Une fois le patron épinglé en respectant le droit fil, je maintiens la soie à la toile en bâtissant dans la marge de couture.

Une fois que c’est bâti je coupe l’excédant de toile. Le dessous et le dessus de manche sont ensuite assemblés sur la ligne de saignée uniquement. Epingle pour faire correspondre les marques et bâti avant de passer à la machine. je couds avec une longueur de point à 3. C’est un point assez serré mais qui peut facilement être décousu.

Ci-dessous n’a manche cousue sur la ligne de saignée côté envers.

Les 2 lignes du haut sont des lignes de construction de la manche.

La ligne au milieu de la manche et le repère de la couture de la doublure et du revers.

La ligne oblique est la ligne de pliure du revers.

La manche côté endroit.

Toutes les étapes pratiquées pour une manche ont été faites au fur et à mesure pour l’autre manche.

Côté endroit

Couture crantée façon tailleur pour éviter les marques sur l’endroit lors du pressage au fer.

Merci M. Sciavini.

Par contre je dois reconnaitre que je n’ai pas appliqué cette méthode à toutes les coutures (vieux réflexes)

Les crans sont décalés pour éviter les marques lors du pressage au fer

Première étape de travail sur la manche c’est fait, mais sans le revers qui va suivre.

Manche avec son revers

Le revers est monté et surjeté sur la même toile noire que le reste du costume.

Le revers est posé et cousu endroit contre endroit de la manche. Il est cranté et retourné.

Le haut du revers sera cousu à la doublure de la manche.

La manche endroit avec son revers. C’est un premier aperçu.

La suite c’est la pose du galon.

Le galon est épinglé et ensuite cousu à la main.

Le galon sera rabattu pour être pris en couture avec la doublure de la manche.

Je laisse une marge d’environ 1,5 à 2cm en début et fin de galon pour m’éviter une mauvaise surprise.

Je ne suis pas à 10cm près pour ce galon, mais le fournisseur n’en a plus. A moi de le gérer au mieux.

Boutonnières « buttonholer » de Singer

Je rencontre toujours le même soucis avec la confection des boutonnières.

Pour y remédier j’utilise pour la 1ère fois le système de « buttonholer » de Singer. Il existe plusieurs modèles.

Pour les photos j’ai utilisé les 2 modèles que j’ai.

Celui-ci contient 5 gabarits de boutonnières (cames), 1 plaque d’aiguille avec sa vis de fixation. Cette plaque recouvre les griffes d’entrainement.

Le système de boutonnières se fixe au  au pied presseur et la fourche se cale au niveau de la vis du serre aiguille.

J’ai choisi une boutonnière avec en forme  de serrure (came de droite).

Au dos de la came il y a un la longueur de la boutonnière en inch et un gabarit de la boutonnière finie ce qui permet de choisir la bonne boutonnière.

La came correspondante est insérée dans l’appareil.

Et le système est fixé à la barre du pied de biche comme ci-dessous.

Le tissus à travailler est passé entre la plaque qui recouvre les griffes et le gabarit du système.

Le bouton blanc avec le « S « de Singer sert à positionner le gabarit au bout de la boutonnière qui va être cousue. Pour ce modèle se sera la partie arrondie en forme de serrure

Le début de ma boutonnière sera à la hauteur du point que j’ai fait au crayon.

Tenir les fils  du début du travail et y aller doucement.

Le choix de la largeur de point se fait sur le côté du système.

J’ai un peu tout essayer et c’est le « 6 » qui me convient.

Le premier passage n’est pas terrible, mais il faut toujours un 2ème passage.

Au 2ème passage je suis satisfait de la boutonnière.

Comme ce système est un modèle des années 1948 et que ma machine n’a pas de zigzag, c’est le système avec la came installée qui fait le zigzag, pas l’aiguille.

J’ai même essayé avec un velours de soie en double épaisseur.

Voilà le résulta.

Et avec une autre came pour une boutonnière très petite.

Il y a quelques tutoriels en anglais sur le net. Ils sont clairs, bien filmés et compréhensible.

Le livret explique comment faire de longues boutonnières, des boutonnières comme faite à la main etc.

Je vous recommande vivement de les regarder pour aller plus dans le détails.

Avec un peu de pratique je suis convaincu et pour le moment je ne voudrais faire mes boutonnières autrement.

 

Bonne couture